La Douleur

A quoi çà sert d'avoir mal ?

  • conservation de l’intégrité physique
  • rôle d’alerte pour protéger l’organisme

« La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en terme d’un tel dommage » 

Mécanismes générateurs de la Douleur

  • par excès de nociception (stimulation persistante et excessive des récepteurs périphériques de la douleur)
  • d'origine neurogène (liée à un dysfonctionnement ou à une lésion des nerfs périphériques ou du système nerveux central)
  • d'origine psychogènes (facteurs émotionnels et psychologiques)
  • douleur dite "idiopathique" (origine inconnue)

Composantes de la Douleur

Sensorielle = décodage neurophysiologique du type (brûlure, décharges électriques, torsion, etc.), de la durée et de l’évolution (brève, continue, chronique, récidivante, etc.), de l’intensité ou de la localisation des messages nociceptifs

Emotionnelle = signal d’alerte ancestral, essentiel à la survie => des systèmes émotionnels “anciens” du cerveau sont impliqués (conditionnements inconscients). NB: composantes pouvant se prolonger jusqu’à  des états émotionnels d’anxiété et/ou de dépression chroniques

Cognitive = en lien avec l'ensemble de processus mentaux qui accompagnent, qui donnent du sens à une perception et qui permettent d’adapter les réactions + influence de la signification accordée à la  douleur par la personne (par ex. ressenti différent entre militaires et civils). Une même stimulation nociceptive peut aboutir à des évaluations subjectives différentes

Comportementale = ensemble des manifestations verbales et non verbales observables chez la personne qui souffre (plaintes, mimiques, postures antalgiques, impossibilité de maintenir un comportement normal, etc.). La douleur peut devenir un mode de communication avec l’entourage (familial, professionnel, soignant) dont les réactions de peuvent interférer avec le comportement de la personne. Il y a une part de construction culturelle et sociale de la douleur chronique.

De la Douleur-symptôme à la Douleur-maladie

Une douleur aiguë non traitée finit par évoluer indépendamment de sa cause : elle entraîne une cascade de réactions de défense et des conséquences émotionnelles majeures.

La douleur chronique devient alors la suite physique, psychologique, comportementale d’une agression non traitée, alors que la lésion initiale a parfois disparu.

 

La douleur chronique

Une douleur chronique est, d'après l'International Association for the Study of Pain, « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle, ou décrite en termes évoquant une telle lésion ».


La douleur chronique est persistante (+ de 3 mois) ou récurrente, pas ou peu soulagée par le traitement prescrit et entraîne une « détérioration significative et progressive (...) des capacités fonctionnelles et relationnelles du patient dans ses activités de la vie journalière, au domicile comme à l'école ou au travail ».

 

Une évaluation spécifique permet de :

-         déterminer les caractéristiques de la douleur (conditions de survenue, facteurs déclenchants et facteurs apaisants, localisation, intensité, durée, variabilité dans le temps) et le retentissement socio-professionnel

-         d’analyser les effets de tous les traitements antérieurs

-         de mesurer l’impact psychologique (anxiété, humeur triste, ...)

-         d’ajuster le traitement aux caractéristiques de la douleur

-         de proposer une prise en charge globale intégrant un accompagnement psychologique, un soutien micro nutritionnelle et d’apprendre à utiliser des techniques simples de respiration et de relaxation

 

 

 

 

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