Garder la tête froide en dehors des polémiques ...?

Au-delà du débat “pro ou anti” vaccin de manière générale, une vaccination génique anti-covid rendue obligatoire, généralisée et sans distinction n'est pas médicalement valablement justifiable, surtout avec une nouvelle technologie jamais encore utilisée chez l'humain.

L'Autorisation de Mise sur le Marché conditionnelle (AMMc) des vaccins géniques n'enlève pas le fait que ceux-ci sont encore en phase expérimentale:

  • sur le plan de l'immunogénicité (évaluation de la "mémoire immunitaire" et donc du besoin ou non de dose.s de rappel et à quelle fréquence)
  • sur l'impact du vaccin génique sur l'incidence et la mortalité de la Covid, à moyen terme (mois) et à long terme (années)
  • sur l'innocuité à long terme (il n'y a actuellement que 8 mois de recul depuis l'AMMc et la réalisation de la 1ère vaccination grand public)

L'évaluation médicale d'une balance bénéfice/risque, en particulier pour un "médicament biologique" tel qu'un vaccin, doit être individualisée en plus de tenir compte des recommandations générales.

Nous ne disposons pas en France de vaccins anti-covid classiques de type antigénique (dont le mécanisme est connu et validé depuis longtemps même s'il n'a pas encore été mise en oeuvre pour des coronavirus). Le vaccin antigénique de Sanofi sera peut-être disponible en France avant fin 2021 et actuellement la Commission Européenne vient de conclure un contrat d'achat anticipé avec le laboratoire Novovax qui a élaboré un vaccin selon le même principe que celui de Sanofi. Le vaccin antigénique franco-autrichien Valneva est disponible au Royaume-Uni mais pas en France.

Devant ce qui m'apparait un manque de prudence généralisé, je continue de m'interroger et les résultats des recherches que j'effectue me font m'interroger encore plus quand je vois le décalage qu'il y a entre le discours officiel qui n'a pas de pondération, les données chiffrées publiques de divers organismes officiels (tant sur le nb de cas de malades, que le taux de mortalité, que du type et du nombre d'effets secondaires des vaccins, que de l'activité des vaccins à moyen et long terme, en particulier sur les vaccins) et diverses affirmations contradictoires plus ou moins référencées.

Il ne s'agit pas de banaliser l'épidémie de Covid-19. En cas de symptômes de type Covid (que la personne soit vaccinée ou pas), il est important d'instaurer une surveillance du taux d'oxygène (mesuré par un capteur, oxymètre de pouls ou saturomètre, au niveau d'un doigt) et d'avoir l'avis d'un professionnel de santé, surtout en cas de co-morbidités pouvant justifier un traitement par corticoïdes, anticoagulants et/ou autre.s principes actifs et/ou la réalisation d'examens complémentaires (prise de sang, radio, scanner).

Si vous êtes amené.e à vous faire vacciné.e, il est judicieux en cas de doûte sur une infection Covid préalable de faire réaliser une sérologie SARS-CoV-2 prévaccinale avec le dosage des anticorps anti-protéine N (+/- anti-S) (*). En effet, après une infection par le SARS-CoV-2, la plupart des personnes développeraient une réponse immunitaire objectivable par la production d’anticorps dirigés contre le virus (les anticorps produits sont des anticorps "anti-N" dirigés contre les protéines de nucléocapside et "anti-S", "anti-S1/RBD" dirigés contre la protéine de surface du virus).

Si vous avez été vacciné.e et que ressentez des symptômes (autres qu'une réaction locale), telle que jambes lourdes, maux de tête, gêne respiratoire, palpitations, irrégularité du rythme cardiauque, nausées/vomissements,  etc.) il est adapté de consulter un médecin et de faire réaliser une prise de sang (en particulier le dosage des D-dimères).

Au besoin, selon la situation post-vaccinale, des tests de dépistages peuvent être indiqués dans les 14 jours suivant la vaccination (du fait du risque majoré de contracter la Covid du fait de la présence d'anticorps dits facilitants). En cas de doûte sur une infection Covid post-vaccinale précoce non levé par un test antigénique et/ou par PCR, une sérologie (recherche d'anticorps naturels, au plus tôt vers le 15ème jour, idéalement après 21 jours) pourrait être à envisager dans certaines situations particulières, la 2ème injection après un Covid "post-vaccinal" précoce n'étant pas justifiée (comme en post-covid "classique").

(*) Mise à jour le 21/08/21 

  • Après une infection par le SARS-CoV-2, la plupart des personnes développent une réponse immunitaire objectivable par la production d’anticorps dirigés contre le virus. Les Ac produits sont des Ac dirigés contre les protéines de nucléocapside (anti-N) et contre la protéine de surface du virus (anti-S, anti-S1/RBD).
  • Après une vaccination contre la Covid-19 avec les vaccins actuels (ARNm ou extrait synthétique de la protéine S), seuls les anticorps anti-S, anti-S1 et anti-RBD apparaissent, les épitopes de la protéine N n’étant pas intégrés dans les formulations et donc non présentés au système immunitaire.